Entre ces deux extrémités, il existe un continuum d’enjeux éducatifs: apprentissage de concepts scientifiques sous-jacents stabilisés, prise de décision, apprentissage AG-014699 mw de la nature des sciences,
mobilisation de procédures cognitives et affectives de haut niveau (identification des intérêts divergents des parties prenantes, évaluation des risques et incertitudes, construction d’un raisonnement socio-scientifique, identification des valeurs des acteurs, évaluation des preuves et analyse critique des méthodologies de recherche, raisonnement éthique, etc.). Ces procédures contribuent au développement de la pensée critique. Lorsque la pensée critique est visée, le focus se déplace vers l’extrémité chaude. Le développement de la « pensée critique » est souvent préconisé, mais elle n’est pas réellement définie. Dans la littérature, la pensée critique peut relever de compétences, de procédures, de principes et de dispositions.
Les critères utilisés peuvent être différents, par exemple: produire un raisonnement justifié, interroger la validité de données, problématiser, mener une réflexion socio- épistémologique, identifier des risques et incertitudes, penser par soi-même, même en opposition vis-à-vis de son groupe social. Selon Jiménez Aleixandre and Puig (2010), la pensée critique est composée de deux éléments principaux: i ) la rationalité, c’est-à-dire l’utilisation de la preuve et la volonté de chercher des preuves et d’interroger des faits établis et ii ) une opinion indépendante fondée sur le questionnement du point de vue de son propre groupe social et sur l’analyse critique MLN0128 supplier de discours qui justifient l’inégalité. Jiménez Aleixandre and Puig (2010) assimilent le premier
élément à l’argumentation et le second à l׳émancipation sociale. second Selon nous, dans une perspective émancipatrice, la pensée critique peut être définie sur la base de la mise en œuvre de procédures cognitives de haut niveau ainsi que sur la base d’une conception fondamentalement socio-épistémologique de la construction des savoirs. Conformément à cette conception, le développement de la pensée critique repose sur le traitement critique des données fournies par les producteurs symboliques de savoirs (scientifiques ou non). Cela implique une réflexion épistémologique (une étude critique de la méthodologie utilisée pour produire les éléments de preuve, une étude des risques, des incertitudes) et une analyse socio-épistémologique (Qui sont les producteurs de savoirs? Quels sont leurs intérêts, leurs alliances, leurs oppositions?) (Simonneaux, 2013). Compte tenu de la nature des QSV, il est également nécessaire d’analyser les facteurs psycho-sociologiques qui déterminent les positions et les comportements des acteurs impliqués. L’enseignement-apprentissage de QSV intègre des dimensions affectives et sociales.